#UnleashingThePotential : Un prêt de 5 millions d’euros de la BERD pour soutenir les microentreprises marocaines
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a organisé aujourd’hui son premier forum économique dédié à la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED) à Skhirat, au Maroc. Sous les auspices du Ministère marocain de l’Economie et des Finances et en coopération avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), le forum baptisé « Libérer le potentiel » est consacré aux économies de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc et de la Tunisie.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a à cette occasion renforcer son soutien aux microentreprises et entrepreneurs marocains en accordant un financement à Albaraka, une des principales institutions de microfinancement du pays. Albaraka utilisera ce prêt de 5 millions d’euros dans le cadre d’opérations de rétrocession concernant ses clients du segment des microentreprises. Ces prêts secondaires seront proposés en dirhams marocains.
La société Albaraka, appelée auparavant FONDEP, est le premier partenaire de la BERD dans le secteur du microfinancement au Maroc. Fondée sous la forme d’une organisation non gouvernementale axée sur le microfinancement, elle s’est ensuite transformée en institution de microfinancement en demeurant une organisation à but non lucratif gérée par un conseil d’administration. « Les micro- et petites entreprises marocaines jouent un rôle déterminant pour l’emploi et la croissance économique dans le pays mais, dans l’ensemble, elles accèdent difficilement au système financier classique. En augmentant le volume de financement disponible pour les entreprises de petite taille et les entrepreneurs individuels, surtout dans les zones rurales et dans les zones urbaines pauvres, la BERD contribue au développement non seulement du secteur, mais aussi des communautés qui dépendent des microentreprises », a souligné M. Suma Chakrabarti, Président de la BERD.
La BERD a commencé à investir au Maroc en 2012. À ce jour, la Banque a investi 640 millions d’euros dans 22 projets à travers le pays, auxquels s’ajoutent 150 millions d’euros de lignes de crédit en faveur de la facilitation des échanges, en partenariat avec les banques locales. La BERD a aussi fourni une aide technique à plus de 200 PME locales.
Ce qu’il faut également retenir du forum
Le président de la BERD, Monsiseur Suma Chakrabarti, a ouvert le Forum en compagnie du gouverneur de la BERD au Maroc, de M. Mohammed Boussaid, ministre marocain de l’Economie et des Finances, et de Mme Meriem Bensalah CHAQROUN, présidente de la CGEM.
Dans son discours d’ouverture, le président Chakrabarti a déclaré: « Lorsque nous examinons les défis économiques auxquels vos pays sont confrontés -la nécessité de stimuler la croissance et créer plus d’emplois d’une manière durable -nous voyons certes les problèmes, mais nous voyons aussi beaucoup, beaucoup d’opportunités « . Le président a salué l’impact des pays SEMED sur la BERD depuis que la Banque a commencé à investir dans la région: «Nous avons beaucoup appris de nos premières années d’investissement dans votre région. Nous voyons maintenant le monde d’une manière différente « .
Avec ses investissements, la BERD a déjà fait une différence: « Depuis 2012, nous avons investi près de 2,3 milliards € dans plus de 80 projets dans la région. Notre impact peut également être mesuré en observant les vies que nous avons changé, les industries que nous avons transformé et les économies que nous rendons plus concurrentielles, « a-t-il ajouté. Le Forum économique a souligné l’engagement de la BERD pour aider à libérer le potentiel économique de la région. Surmonter les obstacles à la croissance et les défis pour construire une plus grande inclusion économique et financière et comment attirer plus de femmes et de jeunes dans le marché du travail ont été au centre d’un panel qui a réuni le président Chakrabarti ; Mohammed Boussaid, Imad Naijib Fakhoury, ministre de la Planification et la Coopération Internationale de la Jordanie; Amel Azzouz, Secrétaire d’État à la Coopération Internationale, Ministère de l’Investissement, du Développement et de la Coopération Internationale de Tunisie; et l’ambassadeur Ahmed Ehab Gamal El Din, représentant l’Egypte.
Quatre séances de travail interactives ont réuni les dirigeants des secteurs publics et privés pour explorer les défis et les possibilités dans quatre domaines clés de la région: l’agro-industrie, l’industrie, les infrastructures et l’énergie durable. Présidé par Gilles Mettetal, directeur de la BERD pour l’agroalimentaire, le panel sur l’agro-industrie a réuni des entreprises leaders pour discuter des «graines du succès » dans le secteur afin de soutenir la croissance. Les dirigeants ont souligné l’importance des normes de qualité alimentaire pour différencier leurs produits sur les marchés intérieurs et les marchés d’exportation ainsi que les avantages des investissements verts en produisant plus avec moins de matières premières. Le renforcement de la gouvernance d’entreprise est également une priorité pour les entreprises agroalimentaires de SEMED, dont beaucoup sont des entreprises familiales.
Les participants ont confirmé que la Banque peut jouer un rôle clé dans la mise en relation des exportateurs et importateurs d’aliments dans la région pour améliorer les investissements, partager les meilleures pratiques et promouvoir le commerce agricole. La BERD a réaffirmé son soutien continu à un secteur agroalimentaire compétitif et dynamique dans la région SEMED à travers le financement, conseils d’affaires et dialogue politique.
« Au cours des trois prochaines années, nous visons à investir plus de 300 millions € dans les agro-industries allant des PME et les exploitations familiales aux grandes entreprises agro-alimentaires afin de renforcer le rôle du secteur privé dans la production agricole durable et le commerce », a déclaré M. Mettetal.
Le panel sur l’industrie axé sur la façon de promouvoir un secteur industriel moderne, en se basant sur des cas de réussites locales tels que l’industrie automobile au Maroc. Les modérateurs Adil Chikhi, directeur BERD de l’Industrie, du Commerce et de l’agroalimentaire (ICA) dans la région SEMED et Frédéric Lucenet, directeur BERD de l’Industrie et Services, ont souligné que les secteurs ICA représentent des secteurs clés pour le développement durable de toutes les économies SEMED et jouent un rôle important dans la stabilité socio-économique de la région, compte tenu du nombre de personnes qu’ils emploient ou peuvent employer. Au cours des trois dernières années, la BERD a épaulé l’industrie en investissant environ 700 millions € dans divers secteurs.
Des experts du secteur privé et public ont débattu ce que les gouvernements Semed peuvent faire pour attirer plus d’investissements d’infrastructure du secteur privé. Les contraintes budgétaires ne peuvent être surmontées que par l’augmentation des niveaux d’investissement du secteur privé. Développer des systèmes de transport modernes, efficaces et durables est nécessaire pour faciliter les échanges, la mobilité individuelle et soutenir la croissance économique dans la région SEMED.
« Les principaux défis seront d’assurer que de maigres ressources publiques soient utilisées commercialement, nécessitant une réforme des pratiques désuètes et une mobilisation des capitaux privés lorsque cela est possible pour accélérer la modernisation des infrastructures de transport et d’exploiter l’efficacité du secteur privé, par exemple sous la forme de partenariats public-privé (PPP ) « , a déclaré Thomas Maier, directeur général de la BERD pour l’infrastructure.
Sur l’énergie, les experts ont convenu que le potentiel renouvelable dans la région SEMED a atteint le niveau où il peut offrir une telle énergie à un prix concurrentiel avec l’énergie conventionnelle. Cependant, le développement du secteur exige des réformes profondes des structures de marché et du climat d’investissement.
Nandita Parshad, le directeur de la BERD pour l’Electricité et l’Energie, a déclaré: «La région SEMED a un potentiel incroyable pour la production de l’énergie renouvelable. Avec les énergies renouvelables atteignant la parité dans certains pays et la demande croissante d’énergie contre une infrastructure inefficace dans la région, la BERD a un rôle important à jouer pour soutenir le secteur privé afin de produire une énergie plus propre, plus durable à des prix compétitifs. En moins de quatre ans, nous avons investi 473 millions € dans huit projets « .
Pendant le Forum, le Président Chakrabarti a signé un prêt de 35 millions € à l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) pour financer un programme de réhabilitation de 12 centrales hydroélectriques petites et moyennes et la rénovation des éléments de sécurité. Il a aussi accordé un prêt de 5 millions € avec fonds Albaraka Micro pour consentir des prêts en monnaie locale à leurs clients dans le segment des micro-entreprises.
La BERD a également accordé aujourd’hui € 6,000 de consultation locale à GECAM , producteur de pièces en caoutchouc mécaniques pour l’automobile qui marque le 200e projet au Maroc . Ces petites entreprises sont financées par les bailleurs de fonds au Maroc , notamment l’Union européenne .
La BERD investit dans la région SEMED depuis 2012 dans divers secteurs. Ce niveau élevé du financement est combiné au soutien intensif des réformes politiques, aidant ainsi à améliorer le climat économique et à ouvrir les marchés à davantage d’investisseurs.